- ExpressInfo
- Posts
- Sanction inédite pour Nicolas Sarkozy
Sanction inédite pour Nicolas Sarkozy
L’ex-Président condamné en appel à trois ans de prison, dont un ferme.

STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
La cour d’appel de Paris a confirmé sa condamnation pour corruption. L'ancien président français devra porter un bracelet électronique et ne pourra pas exercer de fonctions publiques.
Toutefois, il pourra purger sa peine en étant assigné à résidence et en portant un bracelet électronique au lieu d'aller en prison, selon l'agence de presse AFP.
Président de la France entre 2007 et 2012, Nicolas Sarkozy a été condamné en 2021 pour avoir tenté d'obtenir d'un juge des informations sur une affaire en lui proposant en échange un poste prestigieux.
L'affaire remonte à 2014, deux ans après son départ de l'Élysée, lorsqu'il aurait tenté d'user de son influence d'ancien chef d'État pour obtenir des avantages, comme l'ont révélé des écoutes téléphoniques.
L'affaire est connue en France sous le nom de "Bismuth". Sarzoky aurait conclu un "pacte de corruption" avec son avocat, Thierry Herzog, et soudoyé un magistrat, Gilbert Azibert, pour qu'il les informe des enquêtes judiciaires en cours les concernant, notamment l'affaire Woerth-Bettencourt, c'est-à-dire l'enquête judiciaire sur Liliane Bettencourt, propriétaire de L'Oréal, qui avait financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.
Les écoutes judiciaires qui faisaient partie de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 ont révélé des conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur des téléphones portables enregistrés sous de faux noms :
Thierry Herzog a ouvert deux lignes téléphoniques pour Nicolas Sarkozy au nom de Paul Bismuth, dans l'espoir d'empêcher la surveillance de la police.
En 2021, Sarzoky est condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Son avocat, Thierry Herzog, et l'ancien juge Gilbert Azibert ont été condamnés à des peines identiques dans cette affaire.
Selon le juge du tribunal de Paris, Nicolas Sarkozy "a profité de sa qualité d'ancien président (...) pour obtenir des avantages personnels", portant atteinte à "la confiance que les citoyens peuvent légitimement attendre de la justice".
Nicolas Sarkozy a maintenant cinq jours pour se pourvoir en cassation, mais la décision de la cour d’appel constitue un nouveau revers judiciaire pour l'ancien président, qui a également été condamné dans une autre affaire concernant le financement illégal de la campagne présidentielle de 2012.
Nicolas Sarkozy pourrait faire l'objet d'un troisième procès, le parquet français lui ayant demandé la semaine dernière de témoigner sur le financement de sa campagne présidentielle de 2007, pour avoir prétendument utilisé des fonds provenant de l'ancien régime libyen de Mouammar Kadhafi.
Nicolas Sarkozy est accusé d'avoir permis à des proches, des soutiens politiques et des intermédiaires "d'agir pour obtenir ou tenter d'obtenir" du régime de Mouammar Kadhafi "un soutien financier pour le financement de sa campagne électorale" d'une valeur de plusieurs millions d'euros.