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Ciblé par un shorteur, Carl Icahn perd plusieurs milliards de dollars

Le fonds Hindenburg s'attaque à l'investisseur activiste Carl Icahn

Bonjour. Shopify vend la majeure partie de ses activités logistiques à la licorne du transport de marchandises Flexport.

Programme d’aujourd'hui :

  • Carl Icahn, la chute d’une légende de Wall Street.

  • Mistral, le projet secret français pour contrer ChatGPT.

  • À la une : Emmanuel Macron stagne dans l'opinion à un très bas niveau de confiance.

L'IDÉE PRINCIPALE

Crédits : Victor J. Blue/Bloomberg

Hindenburg Research choisit Carl Icahn comme prochaine cible

Carl Icahn, l'un des financiers les plus redoutés au monde, est la cible de l'activiste Nathan Anderson qui estime que la holding du milliardaire est surévaluée.

  • Hindenburg Research, qui s'est fait connaître en s'attaquant à Gautam Adani et au cofondateur de Twitter Jack Dorsey, a comparé les entreprises Icahn à des "structures économiques de type Ponzi".

Quand on s'attaque au roi...

Hindenburg a le vent en poupe après avoir fait disparaître, dans un rapport retentissant, près de 110 milliards de dollars du groupe Adani, l'un des plus grands conglomérats indiens, en l’accusant de fraude.

Hindenburg s'attaque maintenant à Icahn Enterprises (IEP), la société d'investissement cotée en bourse et contrôlée par Icahn, qui prend des participations ou achète carrément d'autres entreprises comme Xerox et Pep Boys. Icahn détient 85 % d'IEP.

Comme pour ses précédentes victimes, Hindenburg a publié un rapport détaillé expliquant pourquoi IEP est surévalué dans l'espoir de provoquer un effondrement du prix de l'action, créant ainsi un certain profit pour la position à découvert désormais publique d’Hindenburg sur les actions de IEP.

Le résumé de ce rapport affirme que la société d'Icahn est surévaluée d'une prime d'environ 200 % par rapport à la valeur déclarée de ses actifs.

Et, comme le veut la coutume chez Hindenburg, il y a une analyse détaillée de la manière dont les analystes financiers sont arrivés à cette conclusion :

  • Au total, Hindenburg a estimé la valeur nette des actifs du PEI à environ 4,4 milliards de dollars, soit 22 % de moins que les 5,6 milliards de dollars déclarés par le PEI à la fin de l'année dernière.

  • Hindenburg a également signalé les 181 millions d’actifs que Carl Icahn a mis en gage dans des prêts personnels.

    "Dans l'ensemble, nous pensons qu'Icahn, une légende de Wall Street, a commis une erreur classique en prenant trop d'effet de levier face à des pertes soutenues : une combinaison qui se termine rarement bien", a écrit Hindenburg dans sa note de recherche.

Carl Icahn a réagi en publiant un communiqué dans lequel il déclare : "Nous pensons que ce rapport publié aujourd'hui par Hindenburg Research avait pour seul but de générer des profits sur la position à découvert d’Hindenburg au détriment des détenteurs à long terme de IEP".

Nathan Anderson et son équipe de vendeurs à découvert de Hindenburg Research ont choisi leur dernière proie : Carl Icahn, le financier légendaire qui sait comment torturer les dirigeants en les accusant de malversations.

À LA UNE

L'inflation entamera sa décrue d'ici fin juin, selon l'Insee. (Echos)

Emmanuel Macron stagne dans l'opinion à un très bas niveau de confiance. (Echos)

Plan vélo : le gouvernement annonce un investissement de 2 milliards d’euros d’ici à 2027. (leMonde)

HIGH TECH

Crédits : taa22 - stock.adobe.com

La France ne veut pas rester à l'écart de la révolution de l'IA

La France et les Français ne s'avouent pas vaincus dans la course à l'intelligence artificielle :

  • La preuve avec la start-up Mistral AI qui est en train de boucler une première levée de fonds autour de 100 millions d'euros sur une base de valorisation qui dépasserait les 240 millions.

  • Objectif ? Pouvoir partir à l'assaut de ce marché qui s'annonce à la fois stratégique et gigantesque.

  • Un niveau très élevé pour une start-up française faisant à peine ses premiers pas.

  • Inverser le « brain drain » : L'initiative voudrait contribuer à inverser le flux du « brain drain » et à faire revenir en France des chercheurs partis dans la Silicon Valley.

Soutient par les meilleurs du secteur

  • Le projet serait soutenu par Jean-Charles Samuelian-Werve et Charles Gorintin, les cofondateurs d'Alan, une des licornes de la French Tech.

  • Cédric O, ex-Secrétaire d'État chargé du numérique, jouerait aussi un rôle très actif.

  • Mistral AI serait dirigé par Arthur Mensch : Ancien élève de l'École normale supérieure, passé par l'Inria et par DeepMind, un des pionniers de l'intelligence artificielle acquis par Google en 2014.

Très désireux de défendre la France dans un secteur qu'il faudra maîtriser pour des questions de souveraineté, les avocats de ce projet tricolore sont de ceux qui considèrent que la France ne doit pas se contenter de former des cerveaux de très haut niveau qui partent travailler pour des géants américains de la Tech.

Bonne journée,